Kyoto fushimi inari : visiter le sanctuaire avec des enfants

Kyoto fushimi inari : visiter le sanctuaire avec des enfants

Fushimi Inari avec des enfants : une aventure en famille au cœur de Kyoto

Kyoto, avec son atmosphère à la fois paisible et traditionnelle, est souvent perçue comme une destination de rêve pour les amateurs d’histoire et de culture japonaise. Mais si vous pensez que la ville est réservée aux adultes férus de temples et de calme, détrompez-vous ! Lors de notre voyage en famille au Japon, l’un de nos coups de cœur fut Fushimi Inari Taisha, ce célèbre sanctuaire aux mille torii rouges. Et oui, même avec des enfants, c’est non seulement faisable… mais franchement magique !

Pourquoi Fushimi Inari plaît autant aux petits (et aux grands)

Dès l’entrée du sanctuaire, le décor est posé : un immense torii vermillon, des renards (kitsune) en pierre qui gardent les lieux et cette enfilade fascinante de portiques rouges qui serpentent dans la montagne. Pour les enfants, c’est un peu comme entrer dans un autre monde. Il y a un brin de mystère, une sensation d’aventure et beaucoup de choses à observer.

Le concept même du sanctuaire est captivant : chaque torii a été offert par une entreprise ou un particulier. Lorsqu’on explique ça aux enfants, et qu’on ajoute que ces portails sont comme des « cadeaux » faits aux kami (esprits), l’idée prend une tournure presque féérique.

Et puis, il faut bien l’avouer : courir sous une allée interminable de portails rouges, jouer à cache-cache avec les ombres, grimper sur des marches et croiser des statues de renards mystérieux – c’est bien plus chouette qu’une visite de musée !

À quel âge est-ce adapté ?

Soyons honnêtes : Fushimi Inari est situé sur une montagne. Ce n’est pas une promenade plate à la japonaise ; il y a un bon nombre de marches et la montée peut être longue si on veut atteindre le sommet. Cela dit, la bonne nouvelle, c’est que :

  • On peut tout à fait faire une partie du parcours sans aller jusqu’en haut.
  • Les enfants de 4 ans et plus peuvent suivre, surtout si on prend le temps.
  • Les plus petits peuvent être portés (pensez au porte-bébé plutôt qu’à la poussette ici… les escaliers sont partout !).

Mes deux enfants avaient 5 et 8 ans lors de notre visite, et ils ont adoré l’expédition. Bon, on n’a pas grimpé jusqu’au sommet (on n’a pas tous l’endurance d’un moine shinto, hein), mais l’important, c’est l’expérience vécue en famille.

Conseils pratiques pour une visite zen avec les enfants

Comme pour toute sortie avec des enfants, un minimum d’organisation peut faire toute la différence. Voici quelques astuces testées et approuvées :

  • Privilégiez le matin : Le sanctuaire est ouvert 24h/24, donc rien ne vous empêche d’y aller tôt. À 8h, il y a nettement moins de monde. Et croyez-moi, se retrouver seuls sous les torii rouges avec les enfants qui chuchotent comme dans un conte, c’est magique.
  • Prévoyez de l’eau et des encas : Il y a peu de zones de ravitaillement une fois la grimpette entamée (et la chaleur en été, c’est quelque chose). Un petit pique-nique ou quelques onigiris glissés dans le sac peuvent vous sauver la mise.
  • Laissez les enfants mener la marche : Donnez-leur une petite mission : chercher les renards, compter les torii, trouver une offrande rigolote… Ça les motive !
  • Adaptez votre parcours : Pas besoin de tout faire. Le circuit des “Senbon Torii” (les fameux portiques rouges) juste derrière le sanctuaire principal offre déjà une superbe immersion. En général, on peut monter jusqu’à la première plateforme (Yotsutsuji) en environ 30 à 40 minutes tranquillement. Après, les chemins se font plus escarpés et plus calmes, mais si les petites jambes fatiguent, aucun souci pour rebrousser chemin.

Comment s’y rendre facilement en famille

Fushimi Inari est situé au sud de Kyoto, et il est très bien desservi :

  • En train : Depuis la station Kyoto, prenez la ligne JR Nara jusqu’à la station Inari. Le sanctuaire est juste en face (2 minutes à pied, même avec des enfants en mode tortue).
  • En métro : La station Fushimi-Inari (ligne Keihan) est également toute proche.

Petite astuce : évitez d’arriver en heure de pointe (entre 10h30 et 14h), surtout les week-ends ou pendant les vacances scolaires japonaises. Même en semaine, la foule peut rendre la visite moins agréable, surtout pour les petits un peu anxieux face à la cohue.

Ce qui a le plus plu à mes enfants (et ce qui a un peu coincé)

Leur top 3 :

  • Les torii « sans fin » : Ils ont adoré passer d’un portail à l’autre comme dans un jeu. Mon fils a essayé de les compter (il a abandonné à 73… mais l’effort était là !).
  • Les statues de renards : On s’est bien amusés à prendre des photos, à chercher ceux qui tenaient des clés ou des rouleaux dans la gueule.
  • Les petites offrandes rigolotes : À certains endroits, on trouve des plaques en forme de torii ou de renards sur lesquelles les visiteurs dessinent des visages ou écrivent des vœux. Autant dire que mes enfants ont passé de longues minutes à les observer tous un par un.

Les petits bémols :

  • Les escaliers interminables : Après une demi-heure de montée, le « c’est encore loin ? » a commencé à faire son apparition. Heureusement, il y a des bancs sur le chemin et quelques distributeurs automatiques salvateurs.
  • Pas de toilettes partout : C’est un détail important quand on voyage avec des enfants. Pensez à faire un arrêt aux sanitaires avant de commencer la montée. Ils sont propres et situés près du sanctuaire principal.

Activités bonus autour du sanctuaire

Si vos enfants sont en forme après la visite et que vous avez un peu de temps, voici quelques idées pour prolonger l’aventure :

  • Flâner dans les ruelles aux alentours : Le quartier est plein de petites échoppes, de cafés mignons, et de petites douceurs japonaises à grignoter.
  • Tester les spécialités locales : Mon fils est tombé amoureux des mochi (petites pâtisseries japonaises), et on trouve ici quelques stands qui proposent des variations locales, comme le inari-zushi (du riz vinaigré enveloppé dans une poche de tofu frit).
  • Découvrir le musée du saké Gekkeikan à Fushimi : Pour les parents curieux, ce musée situé à une station ou deux permet de découvrir une partie clé de la culture japonaise (et ça sent bon le riz cuit, promis !).

Est-ce que ça vaut vraiment le détour avec des enfants ?

En un mot : oui. Fushimi Inari Taisha, ce n’est pas juste « encore un temple ». C’est un lieu vivant, coloré, empreint de spiritualité mais aussi suffisamment ludique pour captiver les enfants. C’est une belle leçon de culture japonaise déguisée en balade d’aventuriers, avec juste ce qu’il faut de magie pour captiver les petits comme les grands.

Et puis, soyons clairs, vous ne verrez pas votre enfant aussi émerveillé en sortant du supermarché. Il y a des moments qui marquent dans une vie de famille, et celui-ci en fait partie. Alors, si vous hésitez encore à inclure Fushimi Inari dans votre itinéraire de voyage au Japon, n’hésitez plus. Préparez les chaussures confortables, quelques snacks, et laissez-vous porter par la magie des torii rouges au cœur de Kyoto.